L'Artiste Vit en Warehouse

An article written by Charles

Art Et Cliché.

“De chacun selon ses moyens,
à chacun selon ses besoins.”

Mon Q répond l’artiste: une vie à la Factory,
sinon rien!

La case à cocher pour tout artiste en voie de développement: vivre dans une warehouse.

NYC. Berlin. Hackney. Manchester.

Depuis des décennies, les artistes insufflent de la vie et du fun aux espaces désuets, sans intérêt pour le commun des mortels.

Version évoluée de l’atelier – devenu bourgeois – la warehouse porte en elle le rêve d’une vie à la Factory.

Une Factory forcément Warholienne.

On vit dans un bric-à-brac de bazar. Les chaises sont des sièges d'avion. Les canapés sont des banquettes de voiture. Les lits sont en palette. Mais ces artistes sont de leur temps: la sono intégrée dans la douche, c'est d'époque!

Un espace brut. Immense.
Toujours du monde. Toujours des bières.
Toujours des personnes de caractères.

Les prolos, les réfugiés et les exilés y côtoient des artistes appelés à brouiller les frontières de classe.
A moins que ce melting-pot ne dure que le temps de la formation…

Bon, les temps sont durs.
Même pour les passages obligés de l’artiste.

En 2023, les warehouses, détruites,
sont devenues des lofts. Et ces lofts
sont taillés pour les neo-millionaires.

Mais certains artistes s’attachent tout de même
au cliché.

 

£1000 la chambre en warehouse, sans fenêtre: ça fait un peu cher la vie d’artiste, non?