La créativité est corrélée à la variété de ses pratiques sexuelles. Sa perversion, aussi.
Si l’on veut faire un art digne de ce nom,
il faut casser les codes.
Fouetter les esprits.
Niquer la bienséance. Baiser la bien-pensance.
Faire baver de rage la bourgeoise.
C’est ça, la subversion!
Pas étonnant qu’elle trouve un écho tout particulier dans les pratiques artistiques.
A moins que ce ne soit les perversions de l’artiste qu’on accepte sous couvert de l’art?
Mais franchement, qui s’en soucie?
La pratique d’un art rend l’artiste supérieur
à l’homme. Supérieur au bon sens, aussi.
Moeurs libérées, partenaires multiples et de multiples natures: l'artiste est un être hors de la norme. Comme sa vie sexuelle.
L’artiste tient d’un statut divin. Comme l’histoire de Zeus et Léda. C’est pas de la zoophilie.
C’est-de-l’art.
Le bien, le mal. L’artiste s’en tamponne.
Intouchable. Libéré des carcans.
Des clochards célestes.
Mais attention, pas le genre génie
révolutionnaire à la Kerouac.
Non, non.
Plutôt à la R. Kelly ou Matzneff visiblement.
Véritable Antigone de la teub. Coincés entre l’archétype du pervers-aux-bonbons et l’acclamation populaire.
L’art et son cliché?
L’artiste est (sexuellement) libéré.
“Pédophilie”, “harcèlement”, “viol”, “secte sexuelle”.
Des mots de vieux cons.
Un artiste, ça jouit-de-sa-liberté.
Un point c’est tout.
Crédit image: Robert Crumb, 2014