Art Et Cliché.
Dans la robe noire du vin rouge se lit toute l’ambition de l’artiste.
Sa figuration aussi.
Ah les terrasses Parisiennes.
Panorama incontournable de la comédie humaine.
Les métaphores s’y reproduisent tous les soirs,
à la même heure.
2023, qu’on se le dise enfin: dans une société du paraître, on entre volontiers dans le moule de ses ambitions, surtout par ses actions…
Profonds. Concentrés.
A boire leur vin rouge qui, dit-on, pose l’esprit.
Le vin blanc?
Pas d’énigme, pas de magnétisme le vin blanc.
Ça excite, ça agite le vin blanc.
Alors que le vin rouge!
Profond. Profond qu’il est.
Commun aussi – à tous les artistes.
D’hier et d’aujourd’hui.
Avec ses consoeurs absinthe et gnôle, il accompagnait les discussions endiablées
des diablotins Montmartrois ou Parnassiens.
Filant la métaphore des théories physiciennes d’une époque. Epoque Jung. Epoque Janssen. Epoque Einstein.
Epoque Etienne Klein, et BHL aujourd’hui.
Il faut bien vivre avec son temps.
Le vin rouge sert aujourd’hui de caution artistique pour jeunes gens si profonds qu’ils n’ont rien à se dire.
Mais attention, faut pas trop déconner avec les codes de l’artiste en 2023.
On n'échange pas trop des concepts, plutôt des profils Insta. On ne s'épanche pas sur les psychologies humaines: les photos WTF ont gagné la bataille.
On ne s’ébranle pas non plus sur le profil éclairant de tel ou tel artiste — on salue le “putain de génie“ qui a fait parler de soi.
Ah, la banane de Maurizio!
L’Art et son cliché? L’artiste boit du rouge.
Il a du tanin plein la bouche, mais plus trop de choses folles à raconter.
Enfin. On suppose.
Crédits Images: Park City Grill, John Currin, 2000