Une certaine tendance du cinéma Français à conter la drogue et le clubbing dans un baratin bien lubrique.
Toujours des gens louches. Toujours ça finit mal. Toujours ça suce dans les toilettes.
En avant les histoires!
Une Vive Obsession pour l’Obscène
A voir celles narrées par le cinéma Français, les expériences
‘Fête, Drogue, Electro’ tiennent du gros bordel — pervers, violent, sale, malsain. Et franchement dégueulasse!
Sur ces grands écrans à rêve, on croirait projetée la version coûteuse des mythiques reportages:
‘90minutes, l’Enquête – Sexe, Drogue, Alcool. Pigalle, La Nuit’.
Une fois auréolées de vérité cinématographique, ces séquences aident surement les Jane et John Doe du monde entier à se rassurer sur leur choix de vie.
Tricoter sur son canapé un Lundi soir vaut bien mieux qu’écumer les bars. C’est safe, à défaut d’être sexy.
Alors le Cinéma Français Nous Tient à Peu Près ce Langage…
« La nuit? Danger. La fête? Malfamée. Les milieux alternatifs? Des enclos à débauchés. La drogue, la défonce. Vaine. Stérile. La partylife? Une chute infernale dans les flammes de l’enfer. C'est Sheitan! »
On ne serait être plus classiquement dans la provocation.
Vaine. Bien stérile, elle.
Flippant, le propos fait des raccourcis terribles entre fête, drogue, électro, défonce malsaine, violence barbare, inceste et égoïsme excessif.
Des simagrées de cool kids décalquées sur des personnages platement vilains.
Pour une des rares fois où un film Français s’ouvre sur un track purement extatique… Je m’attendais à être épatée par une vision à contre-courant des clichés sur la fête et la drogue. Tant pis.
« N’est pas en avance sur les autres celui qui le crie sur tous les toits » pour citer un certain Godard.
Gaspar Noé nous prend ici à témoin du dégoût que nombre de ses soirées ratées ont du éveiller chez lui.
On lui accorde une chose — le manque d’éducation des Français quant à la prise de drogue a sans doute pour fâcheuse conséquence ce genre de soirées. Bien lugubres. Bien cheum. Forcément couronnées de gerbe.
Fête, drogue et électro… Il s’agit pourtant de bien autre chose.
De quoi?
Le monde de la fête est un monde où le banal perd sa place; dégagé qu’il est par l’extravagance.
Une ribouldingue de paillettes, de genres et de vérités, qui dégénèrent sur de nouvelles façons de vivre et de concevoir la vie même.
Le Cinéma Français, Lui, Colporte…
Le cliché d’amitiés brisées par l’égoïsme de la nightlife.
Dans la vraie vie?
La nightlife n’a de sens que dans l’expérience collective. Il n’y a qu’à voir comment l’autre perd son statut d’ennemi, pour devenir essentiel à cette effervescence. C-o-l-l-e-c-t-i-v-e on vous dit!
Le Cinéma Français Rapporte…
Le cliché de la débauche vaine et stérile. La drogue, coupable désigné.
Dans la vraie vie, on y pratique l’aventure de l’esprit. La drogue aidant à s’émanciper vers un état de conscience supérieure. Sorry, si même France Culture le dit…
Faire un film sur la fête, la drogue et la nightlife est, peut-être, finalement, une histoire de très belles expériences.