Briller en Société avec Signe Pierce

An article written by Doria

Le carton de sa vidéo-performance suffit à résumer la connerie humaine. Attention: une telle foule peu choquer. 

AMERICAN REFLEXXX.

La conversation est le meilleur des divertissements.
A condition de namedrop les bons éléments. 

Ici, c’est l’histoire d’une artiste qui s’est dit:
« Et si je mesurais l’effet que fait sur les gens une blonde,
perchée sur talons, mais le visage masqué – effet miroir. » 

C’est donc l’histoire de Signe Pierce qui déambule tranquillou sur Myrtle Beach, en Caroline du sud. 

Déjà, ça promet.
Habillée comme elle l’entend. 

Petite robe, talons, pas vraiment affriolant,
en 2013.

 

Statement. Elle marche, pépère sur le trottoir, se dandine un peu - et c’est parti: Des mecs tout juste bons à tondre la pelouse lui font des propositions, pas très alléchantes. Des filles bien sous tous rapports-normés s’interrogent: c’est un mec? 

On entend fleurir des mots pas très fleuris.
Et on voit surtout des attitudes et des traits de visages grimaçant
une haine si viscérale qu’ils semblent tout droit sortis d’une toile de Jérôme Bosch.

On est pourtant en 2013.

L’Américain moyen est pourtant habitué.
Le sexy s’étale jusqu’au bouteille de lait.
Le mauvais goût, il l’a en intraveineuse.

Mais voilà le truc.

Signe Pierce est grande.
Signe Pierce est slim. Signe Pierce est remarquable.
Signe Pierce a aussi et surtout les épaules et la dégaine d’un mec.

Etant potentiellement trans’, c’est là que ça dérape.

C’est d’un grossier prototype de l’Amérique bien moyenne
que le coup le plus significatif va venir.

Un coup dans le dos, envoyé comme une vengeance ultime
par son antithèse.

Un coup parti dans un geste de rage assorti de lâcheté.
Sous l’acclamation de la foule. 

La performance justement baptisée AMERICAN REFLEXXX
se conclue sur la révolte du sujet.

L’artiste passe du statut de femme subissante
à celui de l’agent regardant.

Tels des pigeons à nouveau soumis à ses mouvements,
voilà Signe Pierce qui les faire déguerpir.

Morale de l’histoire?
Une femme ne peut pas s’habiller comme elle veut,
dans le pays de la liberté.

AMERICAN REFLEXXX est brûlot féministe, mais version 2013.

C’est à dire filmé.
C’est à dire viral.
C’est à dire genderless.
C’est à dire unapologetic. 

Art, Pussy and Morons Baby!